jeudi 17 décembre 2009

Celle qui avait vécu la Grève

Si y'a bien un truc que je ne supporte pas, c'est qu'on me contrarie. Dans mon dernier post, je me plaignais (comme d'habitude, je ne suis qu'une geignarde) qu'il faisait beau et chaud en décembre et que c'est pas normal et blablabla et COMME PAR HASARD maintenant, il fait un froid glacial tellement qu'on se croirait limite à Minsk. Faut toujours qu'on me contrarie ! Dingue ça... Mais enfin, là n'est pas le sujet de cet article. Enfin si, un peu, mais ne chipotez pas, vous m'énervez.

Mardi, j'ai réussi à me traîner hors de ma tannière -ma maison - avec un courage qui n'appartient qu'à moi. Deux écharpes, un manteau boutonné jusqu'aux yeux, une paire de gant et deux paires de chaussettes + Dr Martens plus tard, je suis passé à la médiathèque ainsi qu'à la Poste avant de courir (ahah) jusqu'à la fac où m'attendait mon cours de socio-que-j'aime-parce-que-le-prof-est-trop-sympa-et-même-que-c'est-intéressant-sans-rigoler. Et comme ce prof, dont je ne connais pas le nom et que nous appellerons Cheveux Grisonnants pour nous comprendre, c'est trop une bonne pâte et qu'il voyait qu'on se pelait les noix que nous ne possédons pas, il nous a laissé filer à 17h35. Une vraie crème, j'vous dit.

Ben si j'avais su ce qui allait se passer, j'vous jure que je ne serai pas sorti de ma grotte !

Je me hâte vers le métro, vite, vite, la maison, me dis-je dans ma tête. Quand soudain, mon pas se ralentit en voyant beaucoup de monde amassé devant le métropolitain. Mais que se passe-t-il, osais-je demander en balayant rapidement l'idée saugrenue qu'il pourrait y avoir une grève. Comprenez, je suis fatiguée, j'ai froid, je veux mon lit et ma soupe, le métro marchait très bien à 15h, peuvent pas faire grève ! Ben si.

Les bâtaaaards !, crie-je à l'intérieur de mon petit être. Nooooon, pleurniche-je encore. Solution de secours : le bus 13 qui doit me mener jusqu'aux Arènes. Puis de là je prends le 14 et hop!, je suis à la gare routière pour prendre mon bus. Fingers in the nose. Un brin confiante, je me dirige vers l'arrêt.

Aaaaah !, crie-je de nouveau en voyant quelques 500 personnes attroupées sur le trottoir, sous l'abri bus et même sur la route. Un bus 13 arrive. Cohue générale ! On se bouscule, on hurle, on se dispute, on se croirait un peu un jour de soldes chez Jennyfer sauf que là, y'a des mecs et ils sont féroces en plus. Je reste ainsi prostrée pendant plus d'une demi-heure, transie de froid (limite que mon nez tombe) pendant que 3 bus me passe devant et que les fous furieux se jettent sur les portes quitte à se faire prendre en sandwich, on aurait dit un mauvais remake de Land of the Dead. Le 4ème, je fais comme tout le monde, je pousse, j'en ai ras le cul, je devrai déja être en partance pour mon petit ville rural entrain de lire mon Elizabeth George.

Je monte, je suis libre !! J'ai presque envie de narguer ceux qui sont encore dehors mais je ne le fais pas parce que je suis bien élevée et que je me soucie de mon prochain (dans la limite du raisonnable). Je suis collée à d'autres personnes, c'est cool, on se tient chaud. Ce que j'aime bien dans ce genre de situation de merde, c'est que les gens ne font pas QUE râler. En fait, ils sont tellement à bout de nerfs qu'un rien les fait rire. J'ai choisi le bus le plus pourri (eh oui sinon c'est pas rigoloooo !) qui met 5mn avant de partir parce que les portes marchent plus, qui s'arrête tous les 200m et qui cale. Ouais, la lose mais j'en rigole avec mes compagnes de galère que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam. Oh ! Un bus n°13 nous dépasse ! Oh ! Encore un autre ! : "Tu crois qu'ils font une course de bus ?". Le bus cale, le chauffeur ne redémarre pas : "Il a fait un arrêt cardiaque ou quoi ?" - "Est-ce qu'il y a un chauffeur dans le bus ?!". Le feu passe au vert, on n'avance pas. "C'EST VEEERT !!". Un gosse tousse (crache ses tripes en fait), regards affolés dans la foule : "Demain on est tous malade !" - "La mère nous a affirmée qu'elle n'avait pas la grippe A". Coup de téléphone : "Ouais, ch'uis dans le bus là... Ouais on a 2km encore. Je devrais être là dans une demi heure". Tellement de monde que les vitres sont embuées : "Ils pourraient pas arrêter de respirer qu'on puisse voir où on est ?!".

Bref, après moultes péripéties, arrivée aux Arènes à 19h15. Heureusement ma maman a eu la grande bonté de venir me chercher pas loin. J'étais au chaud à 20h20. C'est un bon timing depuis 17h35, non ?

N'empêche, on est tous tombé d'accord, si on tombe sur un membre de Tisséo (la compagnie de transport de Toulouse), on le bute ! Et on regardera pas s'il était en grève ou pas !

A écouter : "Oh Lord ! When ? How ?" - The Hives
A voir : Twilight 2 New Moon (ouiiii)

5 commentaires:

  1. Ah Tisséo ! je crois qu'on est nombreux à les avoir détestés cette semaine ... Mdr
    Bien que j'avais un plan d'attaque "infaillible" (mon père venait me cherchait devant la fac...) pour éviter les gênes occasionnées par TISSEO , ben ils m'ont contrariés quand même ces salauds ! La voiture est tombée en panne sur le parking et hop obligé de me taper le métro-en grève (qui a mit 10 minutes à arriver ce qui est tout de même raisonnable) . Puis j'ai dû attendre dans le froid glacial un bus 66 qui se faisait désirer , et dans le bus une vieille qui s'était trompée de bus nous a fait stationner 15 minutes à un arrêt !!!!!!
    Alors franchement, tu crois pas qu'en fait tout ce qu'ils nous ont fait vivre cette semaine n'était qu'un complot sadique pour qu'ils rigolent bien le 24 décembre pendant le repas en racontant leurs bonnes blagues ? "TISSEO SALAUD !!! "
    Ahlala qu'est ce qu'on s'énerve vite , mais ça c'est à cause du froid qui est arrivé sans nous avertir... Bon j'arrête les plaintes, et je te dis bonnes vacances ! (car il me semble que tu es en vacances toi :p ) et on se verra en socio l'année prochaine (ahahah la vieille blague.) ;)
    Bisoussss

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  2. Eh bien pour une fos, je bénis l'école-dont-il-ne-faut-pas-prononcer-le-nom parce qu'ils nous ont mis en vacances mercredi midi. Braves, braves.

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  3. Ah là j'avoue c'est pas de bol, en plus dans le froid... :/ C'est dans ces cas là que j'aime les coins paumés : quand il neige, la seule solution possible est de rester chez toi...

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  4. arrête ça fait un mois que j'n'ai pas eu de contact avec la civilisation JE REVE DUN BAIN DE FOULE.

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