mardi 11 mai 2010

Celle qui, celle qui, celle qui...

S'en va. Allez, prenez vos bagages, on déménage !

http://the-drawback.blogspot.com/

samedi 20 mars 2010

Celle qui revenait

Mercredi dernier, j'avais rdv dans une école de tourisme qui coûte un oeil, un bras et la peau du cul. "Vous passerez des tests de culture générale, anglais et de personnalité. Après, vous aurez un entretien individuel avec la directrice. Comptez 2h30", m'avais dit la secrétaire un mois auparavant. Moi, fille stressée que je suis, j'ai décidé de bosser ma culture G. C'est là que je me suis rendu compte que j'en n'avais pas. Ou si peu. En même temps, savoir que la superficie de l'Afrique est de 3 millions de km2, c'est pas donné à tout le monde.

C'est ainsi qu'armée de courage, de Rhinofluimicil et de mouchoirs (parce que je suis malade comme une chienne), je me suis rendue dans un immeuble design où les salles de cours ne s'appellent pas bêtement 1, 2, 3 ou A, B, C mais New York, Rome, Londres... Exotique, je vous dit.

Après une demi heure d'attente et une visite guidée de 5 mn parce que c'est petit quand même, nous nous installons, moi et deux concurents potentiel aux bonnes têtes de vainqueur, à Madrid pour ces fameux tests...

Parlez de 3 évènements d'actualité qui vous ont marqués cette semaine : Eh merde ! J'ai pas regardé Chazal hier !
Citez les départements de Midi-Pyrénée : Haute-Garonne, Gers et euh... c'est tout ?
Quel est le pays dont la capitale est Libreville ? : C'est en Afrique, non ?
Quelle est la monnaie en Russie ? : le Kopek !!
Combien de millions de touristes en France en 2008 ? : Tu veux pas que je te parle du taux d'inflation en Tchécoslovaquie en 1933 aussi ?
Quels sont les 3 derniers livres que vous avez lu ? : Ca le fait pas si je dis Mafalda, Generation Chaos et La fiancée de Bombay, hein ?

L'entretien s'est hyper bien passé, la directrice a vu que j'étais motivée, même si j'avais la morve au nez et la furieuse envie de bailler parce que je décrochais complètement de ce qu'elle me racontait. En même temps voilà quoi, je sortais de 4 semaines passées avec des monstres - des enfants - et j'étais sur les rotules.

Une semaine plus tard, j'ai reçu ma réponse. Je suis acceptée ! Ouaiiiis !

Ma joie a durée 2 minutes. Merde, je fais comment pour trouver 4 000 euros pour la payer, maintenant ?

CE BLOG N'EST PAS DECEDE !!

A écouter : "Mr Suit" - Wire
Pic found on DayDreamLily's blog

vendredi 5 mars 2010

Celle qui y voyait mieux, merci

C'est pas pour faire ma bêcheuse mais quand même... J'aime pas aller chez l'ophtalmo.

Ca fait presque 21 ans que mes yeux sont défaillants et que, tous les 12 mois, je dois aller voir Mme P., mon ophtalmo préférée. Autant dire qu'elle me connaît par coeur. Du moins, ma cornée et mes pupilles... Mais c'est décidément toujours aussi chiant quand elle s'exclame : "Mais qu'est-ce qu'elle a grandi !!". Bientôt, elle dira "Mais qu'est-ce qu'elle a vieilli !!"... Ouais, ça nous rajeunit pas tout ça.

Si j'aime pas aller là-bas, c'est qu'il faut toujours attendre trois plombes dans une salle d'attente aux magazines Marie-Claire daté du 3/11/1997 avant de se diriger vers un cabinet sombre et qui sent le renfermé. En plus, elle a eu la lubie, il y a quelques années, de se prendre un chien avec elle pour se tenir compagnie. Sauf qu'il dort tout le temps. Et ça pue. Le temps semble s'être figé chez Mme P. Les appareils sont les mêmes, les posters avec vue en coupe du globe occulaire aussi. Je sais pas comment elle a évité la dépression...

Mais surtout ce que je déteste, c'est la consultation en elle-même. T'es assit à 5m du tableau où sont affichées les lettres et on te demande de lire, comme si, franchement, c'était possible de pas y voir flou. Et puis t'as l'air gogol quand tu récites en fronçant les sourcils, trop concentré : "M... X... E... Non ! F ! T... J ou G ?". J'aime pas non plus quand elle me fout sa lampe torche dans l'oeil, j'ai l'impression de perdre la vue et après y'a plein d'étoiles. Ni quand elle me triture les paupières. En plus, mon maquillage coule.

Mais là où ça devient insupportable, c'est quand elle me met sur le nez ces grosses lunettes réglables avec verres interchangeables. Je suis comme une môme, j'ai toujours envie de ricaner (je me mords l'intérieur des joues et tout). En même temps, j'imagine fort bien la gueule que j'ai avec et y'a de quoi pleurer de rire. "C'est mieux avec celui-là (changement de verre) ou celui-ci ?" - "C'est pareil"... Je suis sûre qu'elle en a marre de moi.

La dernière fois, j'ai carrément perdu le contrôle. Faut dire qu'elle a serrée tellement fort les montures que les carreaux se sont écrasés contre mes yeux, de sorte que je n'y voyait foutrement rien et qu'en plus, ça me tordait les cils (t'imagines la violence de la femme, t'sais, elle s'est acharnée). J'ai explosé de rire, of course. Pour garder mon sérieux, j'ai du me concentrer sur son haleine putride. Y'a rien de mieux pour faire la gueule.

Enfin, mon ophtalmo, elle est pas cool. Un jour, elle m'a virée du cabinet. Tout ça parce que je me moquais de mon frère et de ses lunettes rondes toutes pourries qui te font une tête de demeuré.


En écoute : Annie - "It's a hard-knock life"
Pic found on Day Dream Lily's Blog

dimanche 21 février 2010

Celle qui était mono (c'est de laaa racaaiiille, ça fume, ça boit et ça ne fout riiien !)

Je suis é-pui-sée. Mes oreilles sifflent, j'ai le corps las et lourd, la tête vide et pleine à la fois. J'ai la rate qui s'dilate, j'ai le foie qui est pas droit... Je suis tellement Hors Service que mercredi, j'ai même pas eu le courage de regarder mon fantasme - ma série préférée, Mentalist, jusqu'au bout. T'imagines le massacre, quoi.

J'avais oublié combien s'occuper des enfants, c'est un peu le bagne de Cayenne.

Déja, ils sont bourrés d'énergie. Ils sautent partout : "Alors on dirait que par terre, c'est de la lave, et il faut sauter sur les cailloux (les coussins) pour pas tomber dedans et après, on vivrait sur des rochers (des poufs)". Ils crient tout le temps pour n'importe quoi : "MAIS NOOOON ! Y'A PAS CLEM'S ! T'AS TRICHEEEE !". Ils courent à n'en plus finir : "Cindyyyy ? Tu joues avec nous à Epervier sortez, la balle au camp, trap-trap, 1-2-3 soleil ?". Sans compter le balancement sur les chaises, les jeux où il faut être rapide, les courses après les avions en papier qui volent... En 5 jours, je me suis rendue compte que j'avais beau être petite dans ma tête, mon corps refuse de suivre.

Puis les mômes, ça a toujours besoin d'être surveillé. C'est comme le lait sur le feu, t'as pas le temps de t'asseoir et de dire ouf que t'en a déja une qui a attrapé une paire de ciseaux Maped pour se tailler la frange. Ainsi, en quelques heures, j'ai évité des fracassages de crâne, des branches dans les yeux, de la peinture sur les manches...

Et j'avais oublié combien il font toujours des bêtises. En fait, je vais finir par m'appeller Julie Lescaut, tout le temps entrain de faire la police : "Sors les pieds de là ! Excuse-toi ! On ne dit pas de gros mots ! Mets-toi dans le rang ! Mange tes betteraves ! Fais pas ci, fais pas ça, (à dada prout-prout cadet, à cheval sur mon bidet) ..."

C'est horrible quand on y pense parce que moi, je déteste qu'on me donne des ordres et j'aime pas vraiment en donner. Mais ce ne sont pas des enfants, ce sont de vraies crapules, des monstres qu'il faut dresser avant qu'ils te bouffent. Là dernière fois, j'étais tellement énervée quand un gosse de 10 ans m'a sorti "Aboule les pâtes !" en tendant son assiette, que je lui ai presque crié "Wouuuooow ! Ch'uis pas ta pote !". Comme une racaille, t'sais. Je sais même pas où je suis allé le chercher...

En 5 jours, j'ai prit 10 ans dans la gueule. Ils me fatiguent, ces mômes...
Mais au fond (si tu creuses bien et tout), je les aime bien. Y'en a qui sont mignons, qui viennent vers toi spontanément et qui te prennent par la main, qui te parlent de leurs tracas et de leurs joies, du lapin qui s'est fait bouffé par le chat et de la maman qui a acheté des P'tits Filous Tubes, qui te font des tresses, qui s'asseoient sur tes genoux et qui te demandent s'ils peuvent t'inviter à leur anniversaire parce que j'ai 8 ans, je suis grand maintenant !

Et puis bon, la vérité sort TOUJOURS de la bouche des enfants, hein. On m'a dit que j'étais belle, que mes cheveux étaient doux, que je sentais bon, que j'avais l'air plus jeune que mes 21 ans, que j'étais trop sympa et "Cindy ? Tu te mets à côté de moi dans le bus ? Et tu manges à ma table ?". C'est décidément plus agréable que les regards mornes dans le métro direction Mirail Université.

Ouais, en fait, les enfants, c'est cool. Sauf quand ils m'ont sorti que mes piercings étaient moches.


En écoute : "Don't look back in Anger" - Oasis.
(Pic by Kellery)

dimanche 14 février 2010

Celle qui n'avait pas de coeur, pas de sentiments, pas d'amour

J’aime pas la St Valentin. C’est commercial, et puis ça sert à rien, et puis ça rend triste les gens seuls, et puis c’est nul de se sentir obligé d’offrir des cadeaux un jour dans l’année, et puis les cœurs c’est moche, et bla bla bla et bla bla bla. Ceci n’est pas le commentaire d’une fille aigrie qui est seule depuis 9 mois (Han ! Comment tu fais ?! 9 moiiiis ?!). Ceci est le commentaire d’une fille qui en a marre de voir étalé partout « Vive les amoureux avec Caprice des Dieux ! » et « Bonne St Valentin avec Mauboussin (seulement 995 euros la bague !)».

Moi, je suis bien toute seule. Les garçons m’énervent. Ne vous méprenez pas, les filles aussi.

Toute seule, j’ai la liberté de mouvement. Hyper important, pour ne pas dire primordial. Pas besoin de dire qui je vois, quand, comment, mais où est donc ornicar ? J’ai pas la Gestapo au cul (« Nous safons les moyens de vous fairrre parrrler ! ») et c’est franchement jouissif.

Je n’ai pas non plus besoin de me taper des trucs horribles à la télé comme le catch ou la Formule 1. Je n‘entends pas « Mais chérie, y’a Stade Toulousain - Castres ! », auquel je devrai répliquer : « Regarde Zone Interdite, t’auras l’air moins con devant ». C’est moi la maîtresse de la télécommande d’abord.

Et pour la St Valentin, l’anniversaire, Noel, la fête des patrons, des secrétaires, du parfait petit copain, je n’ai pas besoin de me torturer trois mois à l’avance pour savoir ce que je vais lui offrir. Le pull Celio, la gourmette argent Marc d’Orcel, le dernier cd -navet - de David Guetta,… ? Merde, mais y’a pas le choix pour les mecs !
Et je ne me prépare pas non plus à recevoir un cadeau que je vais, forcément, détester (parce que toutes les filles savent que l'Homme a mauvais goût, par essence). "Oh ! Mon amouuur ! Une batterie de casseroles Tefal ! Fallait paaas ! Non, non, je t'assure, fallait pas !".

Comme je suis seule, je ne culpabilise pas de ne pas m’épiler les gambettes tous les 31 du mois, ni d’engloutir une tablette de chocolat, ni de ne pas me maquiller le dimanche pour-laisser-respirer-la-peau, ni d’avoir un pyjama avec des nounours bleus ou encore d’avoir la tête de Susan Boyle (en un peu mieux quand même) quand je me réveille.

Mais ce que j’adore encore plus, moi, c’est que je peux faire tout ce qui me passe par la tête, y’a personne pour me juger. Je suis du genre de fille - folle - qui, tout d’un coup, sans raison apparente, se met à faire une danse connue d’elle seule (composée de saut sur place et force gestes amples des bras), ou chanter d’une voix suraiguë en hindi (« Nimbooooooooda ! »), ou rigoler à se faire pipi dessus en repensant à un truc (« C‘est quoi, Couture ? »)...

« I’m free like a river ! », chantait mon pote Steevy (Wonder s’entend). « And I like it rough» aurait continué Lady Gaga, ma référence culturelle ultime.

Bien sûr, avoir un copain représente plein d’avantages que je ne vous détaillerai pas parce que j’ai pas envie de déprimer.


A écouter : Aishwarya Rai - "Thoda Sa Pagla"
(Pic by Jordan Smith)

mercredi 10 février 2010

Celle qui était la maîtresse (bien) cachée de Simon Baker

Ce soir, je vais mouiller ma culotte en coton Dim avec gros élastique (so sex et over confortable). Ce soir, mes yeux vont s'exorbiter, mon souffle va se couper et je vais baver comme une gâteuse. Ce soir (et toute la journée, en fait), c'est mercredi. Et qui dit mercredi, dit... ? Non, pas ravioli, non. Dit... The Mentalist ! Hiiiii ! (reprend son souffle) Hiiiii ! Hystérie : on.

Pourtant avec moi, c'était pas gagné, au début. "Ahhh noooon ! Encore une série policière ! Putain mais c'est pas vrai, c'est chiant à force ! J'écris à TF1 !". Il faut que tu saches, cher lecteur anonyme ou non, que moi, niveau série ou film policier, je suis une spectatrice difficile. Si tu t'appelles pas Hercule Poirot ou Sherlock Holmes, tu vas avoir du mal à me séduire (mentalement parlant. Les grosses moustaches et les casquettes en laine qui pique, très peu pour moi).

Mais je me suis laissé tenter - de toute façon y'avait rien d'autre à la télé. J'ai trouvé ça tip-top dès les premières minutes (rien que le générique m'emballait). Ce qui est un bon point, certes. Pas violent, pas sanglant, pas terrorisant, pas méchant... Des énigmes pas casse-tête, surtout, et ça, ça fait du bien après une dure journée à dormir - à écouter les profs parler. Et puis les agents du CBI sont HUMAINS ! C'est fabuleux de voir des flics gentils avec un coeur, la larme à l'oeil et tout et tout ! Ca veut dire qu'ils sont presque comme nous... En même temps, c'est de la fiction, n'oublions pas. T'as déja vu un CRS pleurer pour autre chose qu'une bombe lacrymo dans l'oeil, toi ?

Mais je dois dire que si tous les mercredi je saute partout en criant à ma mère : "Ce soir, y'a Patrick Jane ! Ce soir, je vois Simoooon, lalala", c'est pas spécialement pour regarder des gens bien sapés dégainer leurs armes comme Lucky Luke. Moi, mon leitmotiv, c'est Simon Baker, aka Patrick Jane, consultant mentaliste du CBI.

Ce mec, c'est un peu mon fantasme numbeur ouane du moment. Il est canon (je retire ce que je dis sur ses rides, c'est encore plus sex, en fait), il est intelligent, il est drôle, il est passionant, il est irrésistible, il est cynique, il est... En plus, il a des supers cheveux que t'as trop envie de passer la main dedans et de t'exclamer "Ouaaaah ils sont trop soyeux ! C'est naturel ?" (hyper important, les cheveux. J'ai rien contre les chauves, c'est des gens très bien et - presque - comme nous mais moi, j'aime les poils sur le caillou), il a une super bagnole (une DS même que je veux la même le jour où j'aurai mon permis... J'ai pas dit en quelle année), il a de super fringues (même si les costards, je trouve ça moyen, là c'est limite pipi dans la culotte - je parle beaucoup de culotte, vous trouvez pas ?) et surtout : il a de super pouvoirs ! Pas comme Spider Man (bien qu'il me fasse grimper aux murs - j'arrête, c'est dégradant pour mon image littéraire) mais il sait observer le comportement des gens et le comprendre et ça, ça ne gâche rien. Moi, s'il me croisait, il saurait tout de suite que je veux qu'il m'épouse et qu'il me fasse 10 bébés minimum. Embarrassant mais sincère.

Oui, cet homme - personnage de fiction - est parfait. Et il est à moi. D'ailleurs, il est dans "ma liste des hommes pour la semaine". Moques-toi, vas-y ! T'en a jamais fait, peut-être ?


(Pic by Waldemar and Max)

dimanche 7 février 2010

Celle qui devrait s'appeller Soeur Cindy

Je suis trop bonne. Comprenez gentille, bande de vicelards. On dirait pas comme ça, hein. Physiquement déjà, je ne sais pas combien de fois on m’a dit : « Souris un peu ! », ce à quoi je réplique sauvagement (avec les yeux comme des baîonnettes et tout, t'sais, la vraie folle quoi) : "Pour quoi faire ?" (et encore, j‘ai pas dit « Ta gueule »). C’est vrai, c’est effrayant les gens qui sourient tout le temps genre Joker, non ? Bon et en plus de ça, je suis toujours entrain d’assassiner verbalement mon prochain. C’est pas ma faute, le prochain est chiant, comme disait mon maître spirituel (Desproges, pas Gourou Nanak). Mais en fait, sous ces airs impénétrables, froids et cyniques, je suis fondamentalement gentille. J’ai un cœur (et même qu'il bat !). Desfois, ça me mène vraiment à des situations à la con...

Comme hier, par exemple. Deux femmes nous ont sautées dessus, à Bam et moi, alors qu’on cherchait un endroit à Toulouse où refaire le monde. «Blablabla étude de marché ! Blablabla yaourt à la fraise ! Blablabla 5mn !». Et moi, bonne sœur que je suis : « Bon, ok… ». J’avais pas spécialement envie, hein. Mais je me suis dit : « Les pauvres quand même, c’est un boulot ingrat, tout le monde leur dit toujours non alors je vais faire ma B.A du jour, j’accepte». J’ai embarqué Bam dans ma mésaventure, of course. C’est en montant dans un immeuble à l’aspect coupe-gorge que je me suis dit « T’es con, Cindy. T‘es très con. Tu vas peut-être te faire assassiner pour une sombre affaire de yaourt». Et je suis tellement gentille que j’ai même accepté de goûter du bout de la langue (« Ch’uis sûre qu’il y a de l’arsenic et je vais mouriiir... ») et même de donner mon identité.

Un jour aussi, à un mec dans la rue qui me parlait d’une assoc’ avec des gosses qui font des courses de vélo, j’ai donné 2 ou 3 euros. Je trouvais ça mignon et puis il m’avait dit qu’il vendait des barres de nougat. « Merci, mademoiselle ! », dit-il en s‘éloignant. J’ai pas eu ma barre de nougat.

Quelques jours plus tard, et pour 1 euro de plus, j'ai eu droit à des vignettes autocollantes.

La dernière fois, un type m’a demandé 40 cents (ouais, il a dit « cents » à l’américaine) pour un ticket de métro. Bonne poire, je lui file 50 Cents (t’as comprit le jeu de mot ?). Même pas merci, ni merde, ni mange. Quel connard.

Et je n'oserai calculer le nombre de fois où j’ai signé des papiers dans la rue pour les orphelins de je sais pas où, les réfugiés de par là-bas et les gamins de la cité Machin.

C’est sans compter aussi quand, sans réfléchir aux éventuelles conséquences désastreuses, ma bouche dit « Tu veux que je... ? » alors que mon cerveau crie « NOOOOON ! TA GUEULE CINDY ! NE PROPOSE RIEN !». Y’a une mauvaise connexion. Et je me retrouve invariablement à faire des trucs alors que j‘ai pas envie. Genre pas plus tard que tout à l’heure, j’ai proposé à ma mère de nettoyer sa voiture (t'imagines un peu la connerie de la fille, quoi). Deux secondes après, le nez dans la poussière, j’ai réalisé le coût de l’opération et j’ai pleuré : « Mais pourquoi est-ce que je suis con à ce point-làààà ??!"

L'expression "Trop bon, trop con", c'est moi qui l'ai inventé. C'est clair.


En écoute : The Slits - "Shoplifting"
(Pic found on Day Dream Lily's blog)