vendredi 23 octobre 2009

Celle qui était nébuleuse (paraît que c'est un synonyme de "timide"... cherchez pas à comprendre, va !)

Je suis d'une timidité maladive. Bon peut-être pas autant qu'Anne, la fille qui était dans ma classe en CM2, super chétive, toute courbée, qui ne vous regardait jamais dans les yeux et qui avait des sueurs froides quand on lui adressait la parole (d'ailleurs, c'était le sosie d'Anne Frank mais ça n'a rien à voir avec le reste...).
Non mais disons que quand je ne connais pas, je me fait passer pour une sauvage car je ne parle pas (ou si peu !). En fait, j'écoute et je vois si la personne est intéressante, marrante et si elle me met à l'aise. Sinon, vous pouvez toujours courir pour que j'ouvre la bouche.

Donc forcément avec les mecs, c'est pas toujours facile pour moi. Malgré toutes les (re)marques encourageantes qui me font (re)ssentir que je ne suis pas un cageot, j'ai du mal. Pauvre fille.

On m'a mainte fois rabattu les oreilles sur le site "Adopte un mec" alors j'ai fini par m'inscrire. Je cherche pas l'amour de ma vie, je cherche même pas de relation (parce que figurez-vous que pour l'instant, j'aime mon statut de jeune célibataire), c'est juste pour voir...

Bondieudecacatoutpuissant, en moins de 24h, j'avais atteint les 3000 points. Pour les non-initiés, ça veut dire qu'on m'a lancé des "charmes" (qui utilise encore ce mot de nos jours ? "Je te charme, chérie !"), qu'on m'a envoyé des mails et tout ça. Mouahahah, j'ai la côte ! Mis à part la flatterie de mon égo (il a gonflé le bougre !), j'ai rencontré des gens supers intéressants.

Et vu que je suis timide, là, j'ai plus de facilité à leur parler, à poser des questions (Tu couches le premier soir ? Tu as un lit deux places ? Je peux passer chez toi ?... Rhaaa, c'est bon, je plaisaaante !).

Bon et vous savez quoi, avec tout ça, j'ai plein de rencards (sont mignons en plus): je dois aller boire un verre avec Machin, à un concert avec Bidule, voir des répéts chez Truc, X m'a donné son numéro de portable... Je dois avouer aussi que j'ai eu un boulet, je voudrai pas faire la fille qui se vante trop, c'était Lapinou (je vous jure qu'il s'appelle comme ça) et c'était un facho. Rien que ça. Fallait bien que je tombe sur un connard.

Alors là, vous allez me poser la question fatale à savoir si je vais faire acte de présence à ces rdv parce qu'après tout c'était le thème de mon article : la libération du joug (oui, je parle bien) de la timidité. Ben figurez-vous que je me tâte encore... Le virtuel, c'est bien beau, la réalité c'est autre chose ! Et si je disais que des bêtises ? Et si je trébuchais ? Et si je me coinçais un morceau de salade dans les dents ou que je me faisais une moustache avec mon lait au chocolat ? Et si je rigolais trop (dû à la nervosité, je ne suis pas une mongolienne) ? Bon et je ne vais pas m'accabler de toutes les tares... Et si EUX ne me plaisaient pas ?

Mais d'ailleurs, pourquoi est-ce que je me pose toutes ces questions ? J'ai pas dit que j'étais bien en jeune célibataire ? La question de ma timidité ne se pose plus alors ! Ahah !

En écoute : "Good old-fashioned lover boy" - Queen
A voir : La Proposition (film coup de coeur avec Sandra Bullock et Ryan Reynold)

dimanche 18 octobre 2009

Celle qui avait passé une très bonne soirée

Il y a plus d’un mois, je regardai avec une curiosité mêlée d’envie non-dissimulée, un site de concerts sur Toulouse. Et là, PAF ! D’un coup d’un seul, je vois inscrit en toute lettre : « The Thermals - St Des Seins - Toulouse - Vendredi 16 octobre 2009 - 7 euros ». Je me vois déjà devant la scène, gesticulant avec grâce, mon appareil photo dans une main, l’autre accrochée au pantalon du chanteur, mon attitude de groupie par excellence. Oui, je suis en manque évident de concert. Qui va venir avec moi ? KOKO !, pensais-je immédiatement.

C’est ainsi que vendredi, après nous être racontées nos vies passionnantes, nous sommes allées au sacro Saint des Seins, THE bar rock de Toulouse (OH YEAAAH !). Je passerai le fait que nous avons bu un demi grenadine, que nous avons continués à faire les pipelettes avec la sono assourdissante, que nous nous sommes mortellement ennuyées pendant la première partie (le mauvais rockab’, c’est nul, surtout avec un masque SM, des têtes de poupées embrochées et scalpées et une bure avec des lettres clignotantes), que j’avais atrocement envie de faire pipi mais que j’avais peur de laisser ma place… Non, je ne vous en parlerai pas.

Enfin, The Thermals est arrivé (même si j’avais déjà entraperçu Hutch-mon-mari-du-mois-d’octobre et le batteur avant qu’ils ne montent sur la petite scène). Que dire de ce concert sinon que c’était purement et simplement rock’roll. Pas de superflu, de l’énergie à revendre et un humour décapant que j’aime d'amour. "Returning to the fold", "I hold the sound", "I let it go", "Pillar of salt", "A passing feeling", "Test pattern", "I might need you to kill", "We were sick"... sont enchaînées en un battement de cil (ou deux). On n’a pas le temps de reprendre son souffle que déjà on est à la moitié de la set-list. [En fait, ce n'est pas tellement qu'ils jouent à la Ramones (une chanson = 1 minute), c'est surtout que c'est tellement bon que ça passe à une allure folle]. Hutch s’arrête, se regarde dans la dizaine de miroir accrochée derrière la scène et se recoiffe en déclarant que c’est cool. Kathy s’approche de son ampli et voila un bon larsen qui fait mal aux oreilles mais qui électrise tout le monde. Et Hutch en rajoute une couche ! Un "Bonsoir Toulouse !" est lancé. On transpire, on pogotte, on reprend en chœur, on est bien et ça se sent. Je m’époumone sur « Here’s your future », je crie sur « No culture icons », je m’égosille sur « It’s trivia », je m’évanouis presque sur « St Rosa and the swallows » (ma préférée). On sent la fin approcher, je veux plus les laisser partir. Hutch et Kathy se regardent en jouant, ils sourient à tout le monde, ils s'amusent, Lorin (le batteur) est à fond et ils saluent la foule. On se sent tellement proche d’eux (dans tous les sens du terme) que c’est presque comme si on faisait partie du groupe (moi, je serai au triangle parce que je suis nullle à la guitare). Et voilà « Now we can see », la dernière, la première que j’ai découverte d’eux, bêtement en plus. Je me sens triste en les voyant partir et en entendant des « Thank you so much » avec l’accent amerloque. Mais ils ont un tel succés dans le petit bar qu’ils reviennent pour deux autres chansons et c’est reparti pour la folie, les têtes qui se balancent, les bouches qui crient, les mains qui tapent. Encore ! Encore ! Non. C’est fini. Goodbye Hutch, Kathy et Lorin, le concert aura été excellent. P.S : J'ai récupéré un porte monnaie remplit de médiators et le bracelet en éponge de Kathy sur scène. Je suis LA groupie.

Koko et moi décidons de rester encore un peu. Et si on devait résumer cette fin de soirée, ça serait : danse sur la scène - gars relous - chaleur - prof de droit trop mignon - peuple - froid glacial de la nuit - Judy et Anne (ou Anna ?) - AC/DC - « Can’t touch this » - Kiiiiss !
Mais vraiment, si je devais choisir un seul mot, ça serait LOVE. Ouais, love pour tout, love pour Koko, love pour The Thermals, love pour Hutch, love pour l’ambiance… love is all around ! Mais il fait plus hippie que rock'n'roll ce mot...

A voir : Myspace The Thermals
Et bientôt en exclu mondiale, mes vidéos et photos sur Youtube. Vive moi !

lundi 12 octobre 2009

Celle qui devrait partir

Il y a quelques temps de celà, je me suis inscrite sur un site de jeune fille au pair. Allez savoir pourquoi, ce genre de boulot m'a toujours intéressé. Même quand j'étais au collège, je parlais déja de me trouver une famille en Californie. Bon, maintenant, Hollywood et Sunset Boulevard, ça me fait beaucoup moins rêver. J'ai plus de paillettes dans les yeux en quelque sorte (pour pas dire méchament que maintenant, j'ai que de la merde).

Cette année, ayant encore une fois du temps libre devant moi (liberté, liberté chérie), j'ai décidé que ça y est, je suis assez mûre, je suis assez grande, je connais bien la vie (cette chienne), je peux partir à l'étranger m'occuper de chiards. J'ai envie d'aller en Irlande, en Ecosse, en Suède, en Finlande, en Norvège, en Italie... dans toute l'Europe quoi. Manque plus que quelques détails et mesures à prendre et je serai bientôt dans un avion à paniquer grave sur un bruit ridicule ou un petit trou d'air. Notez qu'avant cet été, je n'avais pas peur de prendre l'avion mais tous ces crash ont réveillés en moi une sourde terreur de perdre la vie jeune et par terre (ou dans la mer). Mais là n'est pas le sujet, je m'égare de nouveau...

Je voulais donc en venir au fait que ce matin, j'ai reçu un email provenant de AupairWorld, le FAMEUX SITE. J'ai du le lire approximativement 10 fois. Peut-être même 11. Pour m'imprègner de tous les mots : New York - daughter - plane - 3 480 $/month - come with us. Et là, j'ai presque crié OH MY FUCKING GODNESS ! Attendez, attendez, je récapitule ! Mrs Smith veut que je vienne à New York (Upper East Side, Manhattan, Little Italy, Madison Square Garden, donuts, yellow cab), elle me paye le billet d'avion (of course, Mrs Smith), pour que je m'occupe de sa fille de quatre ans qui reste toute seule avec l'agent de sécurité une fois que ses parents sont parti. Et elle me payerait 3 480 $ PAR MOIS ! Bordel de merde ! Je suis sur le cul. Je relis encore. Comment ça peut exister une offre pareille ? J'accepte ? J'accepte ?

Non. No way, Mrs Smith. Sorry. Je ne peux pas partir pour l'instant. Et puis, je ne comprends pas l'accent américain. Et New York toute seule pendant 1 an. Et puis, vous êtes riches alors je vais devoir faire des manières. Et j'aime pas trop les hamburgers. Et franchement, je trouve cette annonce un peu zarbi...

Oui, je cherche n'importe quoi pour ne pas culpabiliser. Mais vous ne trouvez pas que c'est trop ? Trop alléchant, trop impromptu, trop gros, trop tout ? Ou alors c'est moi qui suis complètement folle (parano, psychotique, perturbée, dépressive) et qui vais finir par me rouler par terre en m'arrachant les cheveux et pleurant comme un veau : "Pourquoiiii j'ai pas acceptéééé ??!!".

A écouter : "Great big kiss" - New York Dolls
A voir : Born to lose, the last rock'n'roll movie

vendredi 9 octobre 2009

Celle qui avait la poisse

Je ne sais pas si c'est moi qui psychote mais j'ai la très nette sensation qu'il ne m'arrive que des conneries. Je n'ai même pas besoin de sortir de chez moi que déja un tas de merde me tombe dessus (au sens imagé sinon ça serait carrément dégueulasse). Par exemple, je téléphone quelque part et on me dit qu'on me rappellera (sans jamais me rappeller bien sûr). Ou je me fais tomber une étagère dessus en rangeant des fringues. Ou je me fracasse l'orteil contre le pied du lit (testé et approuvé). Véridique. Mais alors quand je décide de quitter mon petit village de M. (M. ne signifiant pas merde. Ne tombons pas dans le scabreux, mes enfants) et de me rendre dans le vaste monde (Toulouse) alors là, c'est carrément le déluge, que dis-je, l'avalanche de conneries. Si tout ce que je vais vous raconter se passait sur une période d'un mois ou deux, ça serait rigolo. Mais moi, tout me tombe dessus en moins de 24h et franchement, je suis loin de m'en fendre la poire.

La dernière fois, je me suis donc rendu à Toulouse pour un rdv avec ma "formatrice" de l'ANPE. Déja, le chauffeur de bus ne calcule pas que je suis encore là, au fond, plongée avidement dans les aventures du sergent Havers et de l'inspecteur Linley et il va se garer au terminus. J'ai tourné pendant 10mn dans les couloirs et les escaliers avant de revoir le jour. Pas trop chamboulée (j'ai l'habitude d'être transparente), je m'en vais à la médiathèque rendre mes trucs. La femme à l'accueil m'explique qu'un cd est rayé, je l'écoute sans répondre (c'est pas poli de couper la parole). Elle relève vivement la tête, me regarde en fronçant les sourcils et me sort en détachant les syllabes : "Vous-me-com-pre-nez ?". J'ai l'air d'une mongolienne, c'est ça ? Puis je m'en vais vers la Fnac où je manque me faire écraser. Le feu pour les piétons était vert. Celui pour les voitures aussi. J'ai du temps à perdre, je pense me faire un petit ciné. Les films ont tous commencés depuis 10mn. Je décide alors d'aller récupérer une des affiches de "The Thermals en concert au St des seins le 16 octobre" que j'avais aperçue il y a deux jours. J'ai du faire 10km et tout le tour du centre ville pour m'apercevoir (en pleurant presque) que toutes les affiches avaient été enlevées. J'ai mangé deux gâteaux pour repas de midi parce que j'avais oubliée mon sandwich. Un petit racaillou m'a accosté pour me dire que j'étais vraiment "trop ravissante mamaselle. Tu veux pas venir prendre un café avec moi ?" tout en me faisant un interrogatoire digne de la Gestapo. Tout d'abord, sachez que je n'aime pas le café, monsieur. Deux autres types m'ont arrêtés plus loin pour savoir si je ne cherchais pas "des cigarettes ou du tabac à rouler" avec forces clin d'oeil. J'ai l'air d'une droguée, c'est ça ? Puis j'ai commencé à avoir très chaud parce que j'étais partie en pull-collant-bottes et qu'il faisait 30°C. Donc j'ai transpirée et ma frange a bouclée. Je devais m'inscrire dans un cours de langue : j'ai cherché pendant une demi-heure l'immeuble n°76 qui n'existe pas. Je me suis assise à la terrasse d'un café où deux filles (que je ne connaissais ni d'Eve ni des dents) sont venues me faire la bise. Pour couronner le tout, j'ai sonné aux portiques d'un magasin et je me suis trompée de bus pour rentrer.

Après tout ça, n'essayez pas de me convaincre que la malchance n'existe pas, que tout ça n'est que coincidences ou je ne sais quoi. Je marche pas, hein !


A écouter : "Black sheep boy" - Tim Hardin
A lire : "Cérémonies barbares" - Elisabeth George

lundi 5 octobre 2009

Celle qui avait mauvais goût

La dernière fois, j'ai réalisé avec horreur que j'avais des goûts de merde. Enfin, avant, quand j'étais jeune et fraîche. Maintenant, ça va mieux.

Cette subite prise de conscience m'est venue à la mort de Filip-des-2be3 (personne ne connaît son vrai nom, si ?). Tout le monde le pleurait (les filles surtout) et se rappellait sa jeunesse et comment elles le trouvaient trop beau même si les chorés et les chansons étaient hyper has-been. Et là, je me suis prise à dire, comme à l'époque : "Ah non, je le trouvais pas beau, moi. Je préférais Frank"... Alors que je viens de réaliser que Frank, c'était le plus moche.

Je me suis alors mise à penser à toutes les personnes dont j'ai pu être fan ou amoureuse dans mon enfance. Et là, il était clair que j'avais eu des goûts plus que douteux en ce qui concerne la gent masculine...

Dans les Worlds Apart, mon préféré, c'était Nathan (le faux blond à grosse bouche). Je trouvais Michal-de-la-Star Ac' très beau (comment ça, c'est qui ?). Dans Beverly Hills, c'était David-le-copain-à-Donna. J'étais aussi un petit peu amoureuse du chanteur-de-Manau-que-je-connais-même-pas-son-prénom (Dans la vallée, ohoh, de Dana, lalilala). Sans compter Youri Djorkaeff (oui, je suis fan de foot) le footballeur aux grandes dents ou encore "Mon Cricri d'amour" dans Hélène et les Garçons... Oh et sans parler de types connus, j'ai été folle amoureuse de C., le mec de ma classe de 4ème qui arborait un appareil dentaire étincellant et une coupe venue tout droit de 1920, S. qui était plus petit et plus maigre que moi, B. qui devait faire 50cm de plus que ma taille, A. qui avait une superbe coupe au bol en CM1, ...

Après, durant mes années lycée, j'ai un peu remontée la pente. Un peu, hein, parce que je me traîne certains boulets... Pour ma défense, sachez que dans mon lycée/dans ma prison, il n'y avait pas trop de choix et que donc, on se rabattait un peu sur les laissés pour comptes. Y'a eu Blondin le blond-jaune à appareil dentaire (encore un) et au gros bubon rouge entraperçu un jour dans son cou, Twix le rugbyman qui rigolait comme un gros mongolien,... En célébrité, par contre, j'ai fait vachement d'effort et je suis allée taper dans les valeurs sûres comme Johnny Depp, Jude Law ou Hugh Grant. Le désespoir ambiant, peut-être ?

Bon, maintenant, je vais arrêter de compter mes erreurs. C'est déprimant à la fin. Et puis j'ai honte.
A écouter : "Personne" - Robert
A regarder : "L'opinion publique" de Charlie Chaplin

samedi 3 octobre 2009

Celle qui se parlait toute seule.

J'ai décidé d'essayer la quintessence de la folie. Je vais revenir à mes premiers amours. Je vais écrire. Je vais rigoler. Je vais garder ce blog très longtemps.

"Oh ! Mais il n'y a rien à faire ! Parce que tout le monde est fou ici !"

A voir : La rencontre d'Alice et du Chat du Cheshire.
A écouter :
"Madhatter" - The Adicts.