mercredi 27 janvier 2010

Celle qui avait loupé le coche

Vous ne vous êtes jamais dit que, peut-être, l'Homme De Votre Vie vous était passé sous le nez et ce, sans que vous le sachiez ou ayez pu faire quoi que ce soit pour le retenir un peu ? Moi si, je me suis faîte la réflexion l'autre jour quand je mangeais ma salade à la fac en face d'un beau ténébreux (pas toi Solène, le mec derrière). Il était tellement trognonrhalalaj'enferaibienmon4h que, quand j'ai du partir, je me suis presque effondrée à l'idée que je ne le verrai sans doute plus jamais. Et là, PAF ! Comme une évidence, je me suis dit, "Cindy, c'était peut-être l'Homme De Ta Vie !". J'avais une envie folle de retourner au resto et de lui rouler un patin à le faire tomber de sa chaise. Mais j'ai pas pu parce que j'avais envie de faire pipi et après y'avait partiel.

Alors, je me suis dit encore : "Cindy (c'est comme ça que je m'appelle), combien de fois, à cause d'une chose ou d'une autre, as-tu raté l'Histoire d'Amour avec un grand H et un grand A ?".

C'est dingue, s'il le faut, l'Homme De Ma Vie, c'était le type croisé dans le métro alors que je faisais mon autiste avec ma musique dans les oreilles (et en bougeant les lèvres et en tapant du pied en rythme, la tehon, quoi). Ou le mec en amphi pendant que je baillais à me décrocher la mâchoire parce que socio après mangé, c'est indigeste. Ou le gars au restaurant pendant que je faisais tomber ma fourchette par terre puis ma petite cuillère comme si j'avais de la merde dans les doigts. Ou encore l'homme croisé au hasard d'une rue alors que j'avais mal boutonnée mon manteau. L'HDMV était peut-être là, à portée de main et je me suis ridiculisée. Et en plus, impossible de le retouver pour lui dire qu'en fait, dans la vraie vie, je suis pas vraiment comme ça. Pas vraiment. C'est terrible.

En fait, peut-être que l'HDMV, c'est une star. Et par conséquent, je ne l'ai jamais rencontré. Et encore plus par conséquent, Il est inaccessible (avec le I majuscule comme si c'était Dieu). Allez savoir si mon âme soeur, la prunelle de mes yeux, ma moitiée, mon coeur, n'est pas un acteur ou un chanteur mondialement connu. S'il le faut, il habite L.A ou N-Y et alors, impossible de le croiser ou de lui dire "bonjour mon amour, faisons connaissance" parce qu'Il aura des gardes du corps. Et en plus, peut-être qu'Il a une femme et des enfants. Ou qu'Il est un plus vieux que moi, genre 40 ans. Peut-être que mon amant et mari spirituel s'appelle Simon Baker, Pete Doherty, Jude Law, Johnny Depp, Robert Pattinson, Hugh Grant... Et y'aura toujours de grandes barrières entre nouuuus ! C'est trop terrible.

Mais le pire quand même serait que l'HDMV soit déja décédé. Genre, je suis pas née à la bonne époque et lui il a déja bien vécu et paf, il meurt, me laissant seule et désoeuvrée, persuadée que je ne trouverai jamais plus fabuleux que Lui. Genre, peut-être que l'HDMV c'était Joe Strummer (ce dont je suis même certaine). Impossible d'allez voir du côté de sa descendance, il n'a eu que des filles. Rien à faire donc pour l'atteindre un chouia. Il ne me reste que mes yeux pour pleurer. Pourquoi que je suis pas née dans les années 50, ouh ouh ouh (les sanglots longs des violons de l'automne blessent mon coeur d'une langueur monotone) ? C'est même plus terrible, là, c'est infernal.

Enfin, comme disait Kimya Dawson, une fille vachement inspirée et qui me fout le moral à zéro: "If I'm a spinster for the rest of my life, my arms will keep me warm on cold and lonely nights".

Super encourageant.


A écouter : "A-Punk" - Vampire Weekend
(Pic by Dae-Mon1 on Deviantart)

samedi 23 janvier 2010

Celle qui avait été crucifiée sur l'Autel du Meuble

Samedi dernier, j'ai été chez Ingvar Kamprad Elmtaryd Agunnaryd, un pote suédois qui a des magasins de meuble un peu partout dans le monde. Un super pote, peut-être même mon meilleur ami.

Figurez-vous que j'avais besoin d'un nouveau lit. MALM m'a grave tapée dans l'oeil alors ma maman a décidé de me l'offrir (parce que j'ai pas d'argent, vous comprenez. J'aime bien faire la miséreuse, histoire qu'on me plaigne un peu) et on se l'est fait livrer.

Je savais très bien que chez IKEA, les meubles était en kit pour un gain de place et de coût, ce que je trouvais très honorable vu que ça se ressent quand on passe en caisse. Donc j'applaudissais : bravo Ingvar ! Jusqu'au moment où j'ai vu qu'un lit, ça représentait 6 gros cartons. Là, j'ai arrêté d'applaudir, j'ai senti que j'aurai besoin de la validité de mes deux mains.

En effet, pendant près de 4h, mes mains n'ont pas eu de repos. Ma tête non plus d'ailleurs. Les plans d'Ingvar ne sont pas compliqués mais disons qu'un minimum d'attention et d'imagination sont requises. Imaginez un peu un lit tout fait. Imaginez maintenant que vous démontez toutes les pièces. Vous visualisez l'horreur, le désastre ? Et j'ai presque pas pleuré.

Armée de courage, de vis et de tournevis, j'ai endossée l'uniforme de Bob le Bricoleur. J'ai cloué du chêne, vissé de la vis, martelé de la planche, mis en place les 25 lattes, jointé, briqué,... Bref, Mr Bricolage, c'était moi.

Mais enfin, là où je voulais en venir, c'est que, quand même, je suis une fille sans muscles et sans force aucune et que par conséquent, j'ai eu mal partout après. Surtout aux mains. J'avais les stigmates de Jesus. Jesus, l'homme à tout faire portugais. C'était terrible, j'avais des ampoules et même que c'était dur de plier les mains et j'avais même mal aux muscles (que je ne possède pas) des avant-bras.

Pour conclure, je dirai qu'IKEA, c'est top pour la beauté des meubles (nan mais t'as déja vu la bibliothèque BILLY ?), le faible coût de produits nécéssaires (la chaise en plastique pliante à 4,90 euros, c'est suffisant), le bon goût des plats en restaurant (le risotto végétarien et les macarons géants à la fraise sont à se rouler par terre - ou dans un lit en expo qui a l'air trop confortable). Par contre, un jour, si je dois meubler mon appartement (ou mon château si je gagne à l'Euromillion), je louerai les services d'un Sven, un bricoleur suédois. Ben quoi ? C'est mieux un Sven qu'un Jesus, non ?

N'empêche que mon lit maintenant, j'y suis fourrée dès que je rentre chez moi. En plus, avec la housse de couette imprimée Liberty que j'ai choisie, ma chambre on dirait un peu la cabane en bois des Ingalls. Appellez-moi Laura. Laura Ingalls Kamprad.


En écoute : "See no evil" - Television.
(Pic by Live Bohemian on Flickr)

vendredi 15 janvier 2010

Celle qui se trouvait obsessionnelle

La dernière fois, j'écoutais parler Rachel et Ross (...) et elle lui disait qu'il était obsessionnel. Ca m'est resté dans la tête (comme une obsession) et je me suis posé la question à savoir si à moi aussi on pourrait me reprocher ça.

Ben ouais en fait, et pas qu'un peu. C'est quasiment alarmant même. En comptant tous les sujets et/ou personnes pour qui, tout à coup, je m'étais prit de passion, j'ai presque eu peur. Presque.

Je ne saurai dater le début de ces obsession toutes aussi diverses les unes que les autres. Peut-être devrions-nous commencer à partir de ma tendre enfance où je regardais en boucle la même k7 de Tom & Jerry au grand dam de ma mère... ?

Enfin, tout ce que je sais c'est que dès qu'un sujet me passionne, je deviens boulimique de l'info, hystérique de la photo rare, névrosée du dvd et cd, épileptique de la vidéo inconnue jusqu'alors. Une malade, quoi. J'ai besoin de TOUT connaître, de TOUT voir, de TOUT contrôler ! Bon, faut pas pousser, non plus...

Il y a eu l'Italie et Rome, Charlie Chaplin, Blink 182, Sid et Nancy, Londres, Joe Strummer et The Clash, le Bloody Sunday, Jude Law, Charmed, Billy Elliot, le punk, les années 20, l'Inde, Ian Curtis, The Thermals, Jack l'Eventreur, "Evil" d'Interpol, Bridget Jones... Certains dates d'une époque révolue alors m'emmerdez pas, ok ?

Alors certes, me direz-vous parce que vous avez un peu de jugeote, au moins, je suis calée sur pleins de sujets, je suis culturée, comme disait une fille de ma classe de 2nde qui, elle, ne l'était pas. C'est vrai. Il m'est arrivé plusieurs fois de répondre à des questions à Qui veut gagner des millions ? grâce à mon savoir abyssal. Mais dans la vraie vie, ça sert à quoi ? Tu crois que je vais pouvoir sortir tous les jours que Charlie Chaplin était né en 1889, que Nancy Spungen était schizo et Michel-Ange homo ?

Non, non, les obsessions sont dangereuses pour la santé et pour la vie sociale.

La santé parce qu'on s'épuise à chercher tout ce qu'on ne sait pas encore, on se fait mal aux yeux en passant des heures sur internet, mal à la tête en lisant des gros pavés, mal aux doigts aussi (t'as jamais eu de crampe à la main à force de taper sur le clavier toi peut-être ?). Bref, on s'use mentalement parce qu'on pense beaucoup beaucoup à ce qui nous passionne et ça, c'est MAL.

Encore plus mauvais pour la vie sociale parce qu'on s'isole (tu fais tes recherches en discutant avec tes amis ? "Dis, tu connaîtrais pas le nom de la petite amie du frère au premier batteur de Blink ?"). Puis tes obsessions, elles vont vite commencer à gonfler tes amis ou tes proches. Mes amis et ma famille peuvent en témoigner, je dois être d'une lourdeur épouvantable quand je commence mes phrases par : "Quand j'étais à Londres..." ou 'Tu savais que Joe Strummer...". Un vrai boulet.

Dernière obsession en date : Ian Curtis, le chanteur de Joy Division. Ca m'a prit comme une envie de pisser, j'avais besoin de connaître sa vie en détail. Ca m'a même donné envie de me faire tatouer la pochette de Unknow Pleasures (en plus de The Future is unwritten dans le bas du dos... si vous me copiez, je vous tue). Ma mère sera même pas surprise, elle est trop habituée à sa folle furieuse de fille.

En écoute : "She's lost control" - Joy Division

dimanche 10 janvier 2010

Celle qui en avait marre de la neige

"Aujourd'hui, les vastes plaines ont revêtues leur manteau hivernal et éphémère. Etendues blanches, silencieuses et glaciales où le temps semble s'être arrêté..."

J'aurai pu continuer longtemps comme ça si la neige avait été mon amie (et si j'avais été une vraie poétesse du siècle dernier). Mais comme vous l'aurez comprit, snow is not my cup of tea.

Bon, j'avoue, c'est beau. Les flocons qui tourbillonnent, la blancheur immaculée,... (je trouve rien d'autre à dire, pardon).

Mais franchement, pourquoi elle est tombée hier, cette salope ? Et toute la journée en plus ! Ca n'aurait pas pu arriver vendredi, non ? Vendredi où j'avais 2h de conduite et auxquelles je n'avais pas du tout envie de participer parce que a) c'était à 8h, b) il faisait nuit, c) il faisait froid et d) j'étais trop bien dans mon bunker de couettes et coussins. Ben non, rien, que tchi, nada, nothing, niente, pas un flocon. J'ai du me taper des créneaux et des rangement en épis en marche arrière.

Et , comme par hasard, hier, samedi 9 janvier, alors que j'avais prévu d'aller à Auchan faire les soldes, je me suis reveillée avec 12 cm de neige qui attendait bien sagement derrière les volets. J'ai presque hurlée de désespoir en voyant qu'elle avait décidée de ne pas s'arrêter de la journée. C'est la première fois que je voyais ça... Chez moi, on se serait cru dans un chalet en Savoie (la fondue et la cheminée en moins). "Et c'est ainsi que j'ai regardé les flocons s'amonceller sur les pulls et jeans que je ne pourrai pas acheter...". La Haine, quoi. De pas sortir, j'ai senti que j'allais devenir marteau alors, sous le prétexte fallacieux d'acheter de la farine au blé noir pour des crépes salées dont j'avais follement envie mais enfin bon je vais pas vous raconter ma vie non plus, je suis parti under the snow, couverte jusqu'aux bouts des cuticules. Très dangereux car très glissant. Et le prrrft prrrft des pas qui crissent, ça va un moment, hein. Puis ça a failli abîmer mes bottes en plus.

Et, encore une fois, comme par hasard, la neige fond aujourd'hui. Aujourd'hui où je n'ai rien à faire. Tant qu'à nous faire chier, elle aurait au moins pu rester jusqu'à demain, non ? J'ai pas une envie follichonne d'aller en cours, moi. Surtout avec -8 °C. En plus, la neige qui fond, ça fait dégueulasse, y'a de la boue partout, ça révèle des cadavres de chats prit dans les glaces (j'déconne ! Encore que...) et ça mouille les pieds comme si ont était dans les rizières chinoises.

Donc, récapitulons, que la neige tombe ou que la neige fonde, elle me fait... ? CHIER ! Bravo !

En écoute : "Slow life" - Grizzly Bear (Pic found on Tumblr)

dimanche 3 janvier 2010

Celle qui avait prit des (bonnes) résolutions

Ouiiii ! C'est la fêêêête ! On a changé d'année ! Certes, ça fait 4 jours, mais j'ai le droit de m'en réjouir encore, non ? Ne me cassez pas mes ardeurs, mes amis. Commençons bien 2010. Donc comme je le disais par-là (==>) je ne souhaite que bonheur et santé qu'à ceux que j'aime. Dont toi, lecteur assidu...

Bon, ma bonne humeur et mon envie de sauter partout s'arrêtent là parce que a) je ne suis pas gogole et b) les cours reprennent. Ah oui, de suite, ça calme, hein. Ca ne me dérange pas vraiment de retourner en amphi (j'ai juste l'impression qu'on va m'arracher les intestins et broyer mon estomac, c'est tout); c'est surtout que ça va me gaver d'entendre "Bonne année ! Bonne santé ! Bla Bla Bla !" et même par les profs... Ne devrions-nous pas souhaiter nos voeux qu'à ceux qu'on apprécie vraiment, ceux qui comptent, ceux qui, s'ils n'étaient plus là, nous manqueraient à nous arracher les cheveux ? Alors que certains, tu ne leur veut pas de mal mais enfin, tu t'en foutrai un peu s'il lui arrivait une tuile. Faîtes pas les gens choqués derrière vos ordis, on n'est pas tous Mère Théresa. Moi, j'aime mon prochain mais jusqu'à un certain point.
Et retourner vers tant de faux-culs, ah, je me meurs !

Mais la nouvelle année est aussi synonyme de bonnes résolutions ! J'y avais réfléchi quelques semaines avant déja, pour voir si c'était franchement réalisable. Oui, ça l'est et c'est maintenant en exclusivité mondiale que je vais vous les délivrer (roulement de tampour, coup de cymbale) :

1 - Je ne mangerai plus de viande ! Je serai plus végétarienne que végétarienne. C'est même pas une lubie, c'est juste que la viande saignante me donne envie de rendre mon p'tit déj alors qu'avant, j'aurai tué pour un morceau de beefsteack. Maintenant, c'est ma mère qui fait une drôle de gueule quand elle me voit trier les lardons dans mes lentilles.

2 - Je vais voir le maximum de villes et de pays inconnus ! Je vais prendre mon sac à dos et je vais parcourir le monde tel le Guide du Routard (la moustache et la dégaine hippie en moins) et je vais m'émerveiller et je vais rencontrer plein de gens fantastiques et je vais avoir plein de paillettes dans les yeux et il va m'arriver plein de conneries... Mais je m'en fout parce que je suis liiiiibre !

3 - Je vais obtenir mon permis ET mon BAFA ! Oui, lecteur, tu m'as bien lu, je vais tenter l'impossible (surtout pour le permis). Je vais avoir ce putain de papier rose qui me fait tant défaut depuis toutes ces années et je vais être tellement contente que dans la foulée, je m'achèterai la Fiat 500 (les nouvelles, hein, pas les pots de yaourt) avec l'argent que j'aurai gagné dans les colos et centres aérés grâce au BAFA. Tu vois l'organisation un peu ?

4 - Je vais déménager ! Adieu Toulouse ! Adieu Haute-Garonne ! Je ne vous regretterai pas ! M'en aller voir l'océan, le sable, la verdure, mes oncles, la nouvelle maison... Espoir, toujours !

5 - Je vais enfin arriver à 45 kg ! Oui, tout est possible, tout est réalisable ! Quitte à perdre une côte.

6 - Je vais avoir des notions de russe et d'hindi. Ouais, c'est ce que j'ai décidé même si c'est vachement dur. Pourquoi ?, me demanderez-vous. Parce que j'ai bien l'intention d'allez voir les russes et les indiens un de ces jours et que j'aimerai pas avoir l'air d'une conne en demandant mon chemin (ou en demandant l'hôpital le plus proche à cause d'une indigestion).

Réalisables, j'vous dit...

En écoute : "Death or Glory" - The Clash
(Pic by KK+ on Flickr)